Une contribution de M.Tristant

En s’engageant à  quelques dizaines de mètres dans la rue du Sagnaux,  nous sommes au pied d’une imposante  bâtisse surmontée d’un lanterneau ou puits de lumière.

Que se passait- il en ce lieu autrefois ?  A partir du 18ème siècle qu’on commença à fondre les cloches dans des ateliers spéciaux. Auparavant, les fondeurs (ou saintiers) fabriquaient leurs cloches là même où elles devaient être installées. Ces cloches étaient moins solides que celles des fondeurs lorrains qui travaillant en usine. Suite  à la révolution,  Claude Farnier, frère de François installa  une fonderie à Romagne-sous-Montfaucon.  Puis son fils : Claude –Alexis construisit la fonderie de Mont en 1826. Son fils : Gustave Farnier- Bulteaux a continué à diriger la fonderie de Mont jusqu’à sa mort en avril 1908, Son fils Charles étant mort quelques jours après Gustave, la fonderie de Mont nommée dans ses derniers temps « fonderie Jeanne d’Arc » doit  cesser son activité.

La fonderie de Mont avait livré de 1826 à 1894 : 942 grosses cloches, sans parler des petites cloches er carillons fournis pour les maisons particulières ou les horloges publiques. La plus grosse cloche était le petit bourdon de Verdun, pesant 2900 kg et sa plus grosse sonnerie : celle de Darmétal en Seine –Maritime du poids total de 5 724 kg.

La fonderie de Mont possédait aussi un atelier spécial pour la fabrication des accessoires de cloches ; elle se chargeait aussi du transport et du montage des cloches. Presque toutes le cloches ont été réquisitionnées  par les allemands en 1917,  pour leurs usines de guerre. La même année, afin d’appeler les fidèles aux offices, les enfants de chœur tapaient sur un tube à d’hydrogène suspendu à une branche du marronnier, jusqu’au jour où il explosa, prenant la vie du jeune Trichot.

Commune de Mont-devant-Sassey